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Amicale de Locmariaquer

HISTORIQUE DE LOCMARIAQUER

Publié dans #Locmariaquer

Points de repères historiques

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(d'après J.-B. Corlobé)

  • 409 : les Romains sont chassés d'Armorique.
  • 560 : Dariorigum est dévastée par les Francs - jusqu'en 700, les bretons insulaires s'établissent en Armorique.
  • 856 : Erispoë, roi de Bretagne, fait don du pays de Kaër aux moines de Saint-Sauveur de Redon ; lesquels créent un prieuré. Mais les invasions normandes, qui se succèdent jusqu'en 940, ruinent le prieuré et tout le pays.
  • 1082 : les moines de Sainte-Croix de Quimperlé reçoivent en "donation" la moitié de Kaër-Lud, la moitié de Kaër-Penhir, le quart du bourg et fondent Locmariquer. Kaër s'écrivait d'abord Ker, puis Ker-aër (en breton : ville du serpent).
    Construction de l'église paroissiale entre 1082 et 1120.
  • 1548 : Locmariaquer est pillée par les Anglais qui chargent leurs 24 vaisseaux et 12 frégates d'un butin précieux "outre 60 000 livres en vin" puis détruisirent le bourg par un incendie. A cette époque, notre pays était couvert de forêts et de vignobles.
  • 1622 :Les Rochelais qui ravageaient nos côtes débarquent à Locmariaquer ; ils sont refoulés à la mer par les habitants des communes du littoral, bientôt rejoints par 400 volontaires de Pluvigner, soit une milice de 3520 combattants.
  • 1665 : Pour établir les chantiers de la Compagnie des Indes, M. Colbert désigne cinq commissaires qui fixent leur choix sur la rade de Locmariaquer, abri sûr. Le projet est abandonné car il y a un inconvénient, un seul : la violence des courants à l'entrée du Golfe du Morbihan. Pour un peu, Locmariaquer eut été... Lorient.
  • 1761 : les Anglais s'installent à Locmariaquer pour deux ans.
  • 1786 : Ayant assisté au pardon de St-Cornély à Carnac, 19 Arzonnais reprennent la mer pour retourner à Port-Navalo. S'ils entreprennent la traversée, c'est que le temps le permet ; mais la mer est traîtresse. En passant devant Men er Flamen à la pointe de Kerpenhir, leur bateau sombra. Pris dans le courant, tous se noyèrent et leurs corps furent retrouvés à Houat, Hoëdic, St-Gildas, Guérande et Belle-Île.
  • 1790 : Locmariaquer qui appartenait à la sénéchaussée d'Auray est érigée en commune et même en chef-lieu de canton du district d'Auray. Elle compte dans sa circonscription Crac'h et Carnac.
  • 1792 : le Père Claude Philippe (1756-1797), vicaire à Locmariaquer, refuse de prêter serment à la Convention. Prêtre réfractaire, il exerce son ministère clandestinement ; son dévouement lui vaut une réputation de sainteté dans toute la contrée, on lui prêtait même des dons de prophétie. Celui qu'on appelait Kernitra ("celui qui n'a rien") repose dans la chapelle du Moustoir, à Locmariaquer.
  • 1807 : Des membres et des fidèles de la famille royale de Bragance, chassés du Portugal, font naufrage à Locmariaquer, au large de Lopereg. Seul, un enfant est épargné. Pris pour des ennemis, tous ceux qui échappent à la noyade sont assommés par les garde-côtes et enterrés le lendemain, à marée basse, dans la baie de St-Pierre qui, depuis , s'appelle Ster er Vèred, la baie du cimetière.
  • 1822 : les briques gallo-romaines sont si nombreuses et encombrantes qu'on en débarrasse le bourg de Locmariaquer : elles servirent à construire le grand bassin de radoub à Lorient.
  • 1834 : en août, Victor Hugo, accompagné de Juliette Drouet, est de passage à Locmariaquer.
  • 1835 : la municipalité décide de surélever de 2 m la toiture de l'église et d'en élargir les bas-côtés de 1,90 m ; les chapiteaux sculptés disparaissent.
  • 1855 : création d'une place publique entre l'église et la mer. Cette place Dariorigum sera agrandie plusieurs fois par la suite.
  • 1863 : le cimetière, qui se trouvait près de l'église, est remplacé par un nouveau cimetière situé sur l'ancien cirque gallo-romain.
  • 1870 : Saint-Philibert devient paroisse indépendante de Locmariaquer ; elle deviendra commune en 1892.
  • 1874 : Un raz-de-marée dévaste nos côtes ; Locmariaquer dont l'altitude est peu élevée en a particulièrement souffert. Débordant le Tailhir, la mer inonde le quartier de Kerpenhir. Il en est de même des environs de Lopereg où l'eau de Point er Vil rejoint l'étang du Brennegy et le Toul Keun. Depuis Pont er Len jusqu'à l'étang de Kerlioret, la mer coupe la route du Chat-Noir. Les dégâts sont considérables et les terres saturées d'eau de mer restent improductives pendant plusieurs années.
  • 1878 : Quittant une bâtisse vétusté dans le quartier du Goh Lérig, la mairie et l'école publique viennent s'installer dans des bâtiments neufs à Kroéz er Gér, à l'entrée du bourg. Peu de temps avant est construite la cale du bourg, longue alors de 80 mètres.
  • 1884 : La population est en émoi : une colonne d'eau d'une trentaine de mètres de hauteur se forme près du Grégan, au point de rencontre des rivières de Vannes et d'Auray. En tourbillonnant, cette trombe gigantesque aux couleurs éclatantes s'effondre brusquement, 5 kilomètres plus loin, avec un bruit de tonnerre, dans la baie de Kerhouarh.
  • 1902 : Près du mur Sud du cimetière et de la route qui monte vers le Grand Menhir, des gradins, vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain, sont démolis, transportés par charrettes au bord de la côte, chargés dans des chalands et déversés comme décombres en rade de Locmariaquer pour l'établissement de parcs à huîtres.
  • 1905 : Les deux fermes du Léhui, en haut du bourg, sont détruites par un incendie. 7 maisons sont brûlées. Le bourg de Locmariaquer est sauvé de justesse d'un affreux désastre. A cette époque, et même longtemps plus tard, presque toutes les maisons étaient couvertes en chaume.
  • 1908 : Le premier bulletin paroissial de Locmariaquer et Crac'h est imprimé à Vannes chez Lafolye, partie en breton, partie en français. Le numéro coûte 0,05 F et l'abonnement annuel 0,50 F, dix sous, le même prix qu'un paquet de tabac.
  • 1930 : On perce huit ouvertures supplémentaires dans la tour pour l'installation de 4 nouvelles cloches. Celles-ci remplacent les 3 autres placées en 1805 (la moyenne) en 1838 ( la petite) en 1848 (la grosse).
  • 1940-1944 : pendant l'occupation, les Allemands détruisent le Fort de Kerpenhir... et édifient de nouveaux blockhaus.
  • 1980 : inauguration de la nouvelle Mairie-Poste par M. Christian Bonnet, Ministre de l'Intérieur.
  • 1987 : création du nouveau cimetière.
  • 1988 : élargissement de la cale du Guilvin.

 Kaër e mem bro : la devise de Locmariaquer est à  double sens ; elle signifie en breton : Le pays de Kaër est  mon pays, ou , joli est mon pays. Le blason a été dessiné  par : Jean-Baptiste Corlobé ( 1904-1988), ostreïculteur de métier mais surtout , excellent peintre et grand érudit.  Locmariaquer est situé à l'entrée du golfe du Morbihan, ( la  petite mer en breton) a une superficie de 12.000 Ha ) au  sud de la Bretagne, au sud-est de Vannes, dans le  Morbihan, isolée du large par la presqu'île de Rhuys et un  étroit goulet.

Le golfe du Morbihan est parsemé d'une  multitude d'îles, la légende voulait qu'il y'en ait autant que  de jours dans l'année mais sur environ 300 au total seules  42 environ seraient dignes de cette appellation d'île. Seules  29 îles dépassent une surface d'un hectare.                                                                                             

Les plus grandes  sont la célébrissime Ile aux Moines ( 319 ha) appréciée par les artistes qui viennent y trouver la quiétude et les touristes qui peuvent y déambuler en toute liberté et l'île d'Arz ( 310 ha ) Les autres sont en général inaccessibles au public : Berder, le Reno ( Er Runio) l'île longue, le grand et le petit Veisit, la Jument, Gavrinis… Le golfe est animé deux fois par jour par la marée qui s'engouffre dans le goulet de Port-Navalo, entretenant la profondeur du chenal ; mais celui-ci n'est plus emprunté que par des bateaux de plaisance ou de croisière d'un jour qui promènent les touristes d'île en île (6 000 bateaux ont leur port d'attache dans le golfe). Le plan d'eau abrité se prête à merveille aux sports nautiques. Situé dans la partie la plus ensoleillée de Bretagne, le golfe abrite quelques stations touristiques, Larmor-Plage, Locmariaquer, Port-Navalo tandis que ses rives sont envahies par les résidences secondaires. Auray et Vannes sont d'anciens ports de fond de rias au contact avec l'intérieur des terres qui bénéficient du tourisme balnéaire voisin. Vannes, préfecture du département du Morbihan, est une ville de services. On dit que celui qui vient pour la première fois est frappé par l'harmonie et la douceur des paysages marins du Golfe. En arrivant par la mer, on se repère tout de suite sur le clocher de ND de Kerdro, l'église de Locmariaquer. Ces renseignements sont tirés de l'excellente plaquette réalisée par l'Association des Amis de la Chapelle Saint-Michel de Locmariaquer :


Origine du nom Locmariaquer : Locmariaquer est la transcription française de Locmaria-Caer signifiant Locus Mariae Caër, c'est-à-dire le lieu de Marie en la baronnie de Caër. Kaër ou Caër est le nom de la famille noble qui possédait la plupart des terres du lieu, le nom s'écrivait d'abord Ker puis Ker-aër ( en breton = ville du serpent ) Le village est fondé en 1082 par les moines de Sainte-Croix de Quimperlé, la 1ère église est construite à cette date. On trouve déjà trace de Locmaria-Caër dans des écritures religieuses des 11ème et 12ème siècles. En 1066, Raoul de Kaër passait en Angleterre avec Guillaume le Conquérant.

 

Locmariaquer et ses mégalithes: La période néolithique ( pierre nouvelle ou pierre polie) a succédé aux périodes paléolithiques ( pierre taillée) ; elle se traduit par le polissage de la pierre , le travail de la terre, l'élevage et la poterie. Cette période est généralement considérée comme l'époque des monuments mégalithiques ( mega lithos en grec=grandes pierres de -5000 à - 2500 avant Jésus-Christ. Il est suivi par l'âge du Bronze -2500 à -500 avant JC puis l'âge du Fer -500 à -200 avant JC. Les différents types de mégalithes rencontrées dans la région de Locmariaquer : On distingue les menhirs ( du breton men = pierre et hir = longue) Un groupe de menhirs dessinant une enceinte circulaire est appelée cromlech ( comme celui d'Er-Lanic) du breton crom =courbe et lech = pierre. Le plus célèbre du monde est bien sûr celui de Stonehenge en Grande-Bretagne. La signification des alignements de menhirs comme ceux de Carnac, n'est pas encore élucidée : monuments religieux, lieux de rassemblement ?? Le dolmen du breton dol = table et men = pierre, chambre sépulcrale recouverte d'un tumulus ( butte) de terre. ( galgal ou cairn) Le plus célèbre du secteur est la table des Marchand, voisinant avec le grand menhir brisé. Le dolmen des Pierres plates est une allée couverte de 26 m de long face à l'îlot de Méaban non loin de la grande plage de Kerpenhir, le Mané-er-Wroeg ou Mané-er-Roeck ( ou Rouick) et le Mané-lud sont 2 grand tumulus situés l'un au sud-est, l'autre au nord ouest du bourg. Le Mané-Rethual est remarquable par la dimension de sa dalle 11.50 m de long par 4.20m de large sur 50 cm d'épaisseur. Le Grand Menhir Brisé ( Men-Er-H'Roeck ou Men-Er-Hroeg) est le plus grand menhir connu dans le monde. Il est situé près du cimetière et voisine avec la Table des Marchand. Il aurait été érigé vers 2500 avant JC, debout il mesurait 20 m et pesait 340 tonnes, il est brisé en 5 morceaux. On a longtemps cru qu'il avait été abattu par la foudre, il n'en est rien, ce sont probablement des peuplades venues beaucoup plus tard qui l'ont ainsi "saucissonné" La Table des Marchand aurait été érigée entre 4000 et 3000 avant JC.( son nom viendrait du fait que le terrain aurait appartenu à la famille Marchand). Le département du Morbihan compte 344 dolmens et 240 menhirs.


 

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