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Amicale de Locmariaquer

Le télégramme / Éducation. Ce qui change à la rentrée

1 Septembre 2015 , Rédigé par Servane MOREAU Publié dans #Divers

1 septembre 2015 à 10h29/ Yvon Corre

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/france/education-ce-qui-change-a-la-rentree-2015-01-09-2015-10756875.php

Éducation. Ce qui change à la rentrée 1 septembre 2015 à 10h29/ Yvon Corre / Fini les vacances et les grasses matinées... Ce mardi matin, plus de 12 millions d'élèves, dont quelque 614.000 jeunes Bretons, ont pris, ou repris, le chemin de la classe. Des élèves qui ne risquent pas d'être trop perturbés par les nouveautés. En attendant la réforme du collège en 2016, elles restent relativement limitées cette année. Le principal changement touche la maternelle avec de nouveaux programmes. 1. De nouveaux programmes en maternelle. Un an avant les collégiens, les petits de maternelle auront droit, cette année, à des programmes rénovés et allégés. C'est la nouveauté la plus tangible de cette rentrée 2015-2016. C'est assez rare pour être souligné, ces programmes, élaborés dans la concertation, font la quasi-unanimité. Malmenée et considérée, ces dernières années, comme une variable d'ajustement, la maternelle devient un cycle à part entière. La grande section n'est plus l'antichambre du CP (cours préparatoire). Ces programmes, qui se veulent lisibles pour les familles et les enseignants, mettent l'accent sur le langage avec le retour du jeu comme outil d'apprentissage. Ils accordent aussi une importance particulière à l'activité physique, l'apprentissage des nombres et l'expression artistique. A LIRE AUSSI La rentrée dans les principales villes bretonnes 2. Un enseignement moral et civique. Du CP à la terminale, tous les élèves suivront désormais un « enseignement moral et civique » (EMC). Décidée par Vincent Peillon, l'ancien ministre, la mise en place de cet EMC a été accélérée après les attentats de Charlie Hebdo. Cet enseignement a notamment pour but de transmettre les valeurs de la République et de développer l'esprit critique des élèves. Cette matière devrait figurer dans les épreuves du nouveau brevet des collèges qui sera mis en place, l'année prochaine. Dans le cadre de cet EMC, les enseignants pourront faire appel à une « réserve citoyenne ». Il s'agit de personnes de la société civile ou du monde associatif qui se sont portées volontaires pour aller témoigner dans les écoles. Elle compte pour l'instant 5.000 membres. 3. Une application contre les absences. L'école buissonnière va devenir encore un peu plus compliquée avec l'arrivée d'une application pour smartphone qui permettra aux parents de consulter à distance les absences de leur progéniture. Appelée « Téléservice vie scolaire », elle sera utilisable, dès cette rentrée, dans cinq académies dont celle de Rennes. La connexion nécessitera la création d'un mot de passe sécurisé. À la fin de l'année, toutes les données seront automatiquement effacées. A LIRE AUSSI Le calendrier jusqu'en 2018 4. Une évaluation des CE2. Les élèves de cours élémentaire 2e année feront l'objet, dès ce début d'année, d'une évaluation en français et en mathématiques. Elle doit permettre aux enseignants d'établir un diagnostic. Il ne s'agit pas d'une évaluation nationale comme celle mise en place sous Xavier Darcos mais d'une évaluation classe par classe. Normalement, elle n'a pas vocation à remonter jusqu'au ministère. L'enseignant composera lui-même son évaluation à partir d'une banque d'outils. 5. La lutte contre le décrochage scolaire. L'année 2015-2016 est également marquée par la poursuite du plan d'action « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire ». L'objectif est de diviser par deux, d'ici à 2017, le nombre de décrocheurs. Pour les jeunes déjà sortis du système scolaire, un partenariat avec les collectivités territoriales, dans le cadre notamment du dispositif « droit au retour en formation initiale », a été mis en place. A LIRE AUSSI Noms des écoles. Le palmarès des établissements bretons 6. La fin des ZEP. Cette rentrée marque la fin du déploiement de la réforme de l'éducation prioritaire. Fini les ZEP, vive les REP (réseau d'éducation prioritaire). Cette réforme vise à concentrer les moyens sur les établissements les moins favorisés. L'objectif est de réduire à moins de 10 % les écarts de réussite scolaire entre les élèves de l'éducation prioritaire et les autres. Dans l'académie de Rennes, six collèges dont l'environnement a changé défavorablement intègrent l'éducation prioritaire et huit en sortent. Trois collèges d'Ille-et-Vilaine entrent dans l'éducation prioritaire, un dans le Finistère (Penn ar C'hleuz à Brest) et deux dans le Morbihan (Max Jacob à Josselin et Montaigne à Vannes). Au total, la Bretagne compte 18 REP dont un REP + (le collège Les Hautes Ourmes à Rennes) contre 20 ZEP précédemment. Le label REP permet de bénéficier de ressources spécifiques. EN COMPLÉMENT EMC, PEAC, IMP, REP... : dans le maquis des nouveaux sigles La longue liste des sigles de l'Éducation nationale s'étoffe encore, cette rentrée, témoins de réformes qui entrent en vigueur mais aussi d'une novlangue qui creuse le fossé entre les parents et l'école. Les élèves du CP à la terminale vont ainsi étrenner l'EMC (Enseignement moral et civique, la « morale laïque » initiée par Vincent Peillon) et l'EMI (Éducation aux médias et à l'information). Le PEA C ou parcours éducation artistique et culturelle Les établissements les plus difficiles ne seront plus en ZEP - un des rares acronymes entrés dans le langage courant - mais en REP (Réseaux d'éducation prioritaire, ajoutez « renforcés » si suivis du signe « + »). Certains professeurs du secondaire toucheront des IMP (Indemnités pour mission particulière) après la redéfinition de leurs missions. Plusieurs « parcours » entrent en vigueur dont le PEAC (Parcours éducation artistique et culturelle). La communauté éducative a échappé, en revanche, au PIIODMEP (Parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel), finalement remplacé par le plus digeste « parcours avenir ». Des parents déboussolés Les parents « ne se retrouvent pas du tout » dans ces sigles, dénonce Valérie Marty, présidente de la Fédération de parents Peep, qui plaide pour un « langage compréhensible par tous ». Ils rendent en effet la communication très difficile avec les familles. L'opacité du langage de l'institution « sert bien évidemment à se protéger et à marquer la distance, à marquer un pouvoir, comme le montre par exemple l'usage incontrôlé des sigles », pointait déjà le premier rapport du Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative (Cniré), remis au ministère en 2014. Il préconisait « une communication institutionnelle compréhensible par tous », notamment dans les domaines de l'orientation et des apprentissages. Un vrai casse-tête « La multiplication des sigles participe sans doute parfois de malentendus entre l'école et la famille », renchérit Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. L'Éducation nationale devrait « faire un effort pour être plus accessible, notamment aux familles populaires ». Les enseignants « essayent de faire attention, surtout dans leur relation au quotidien, lors des réunions de rentrée, quand ils reçoivent des parents », rapporte-t-il mais « même pour les enseignants en début de carrière, c'est un vrai casse-tête de s'approprier tous les sigles »... Najat Vallaud-Belkacem : tous les postes « promis » seront créés Les 60.000 postes promis par François Hollande pour l'Éducation nationale et les enseignements supérieur et agricole seront bien créés d'ici à la fin du quinquennat, a assuré, hier, la ministre de l'Éducation. Sur les 54.000 postes dévolus à la seule Éducation nationale en cinq ans (le reste dépend de l'enseignement supérieur et de l'enseignement agricole), la moitié a déjà vu le jour, et les enseignants, dits « professeurs-stagiaires », partagent leur temps entre salle de classe et université, a rappelé Najat Vallaud-Belkacem (notre photo) sur France Inter. Le cofondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, avait accusé, dimanche, le gouvernement de pratiquer le « mensonge » et l'« enfumage » à propos du nombre de postes annoncés. Les « stagiaires » évoqués par Jean-Luc Mélenchon sont des jeunes gens en formation, qui seront titularisés à la fin de leur parcours, a souligné la ministre. Interrogée à propos de la proposition d'Alain Juppé d'augmenter les salaires des professeurs des écoles de 10 %, Najat Vallaud-Belkacem a répondu que la gauche avait instauré une prime spéciale de 400 euros pour les enseignants du primaire, appelée à augmenter en 2015, 2016 et 2017. (Photo AFP) Les chiffres-clés 12,34 millions d'élèves rentrent aujourd'hui dans les écoles (6,8 millions), collèges (3,3 millions) et lycées (2,2 millions). Parmi eux, ils sont quelque 614.317 en Bretagne (public et privé) soit 327.375 pour les effectifs du 1e r degré et 286.942 pour le second degré. 855.000 enseignants dispenseront les cours dans le public et le privé. 25,7 élèves par classe de maternelle en moyenne dans le public ; il y en aura 23 par classe à l'école élémentaire, 24,8 au collège, 19,3 au lycée professionnel et 29,9 au lycée général et technologique. 6.220 euros, la dépense moyenne par élève et par an dans le premier degré (maternelle et élémentaire) ; 8.240 euros par collégien ; 10.960 euros par lycéen général et technologique, et 12.210 euros par lycéen professionnel. 2,65 milliards d'euros, le budget de l'enseignement scolaire en Bretagne (premier et second degrés public et privé). (Photo F. Destoc, archives) Rififi à la cantine La laïcité se niche-t-elle dans les assiettes des cantines scolaires ? Certains élus le pensent. Mais beaucoup en doutent à gauche et à droite, appelant à l'apaisement autour de plats sans porc ou sans viande, voire de menus végétariens, la proposition qui monte. Dès aujourd'hui, les élèves de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) n'auront plus de choix dans les cantines de la ville, qui a sonné la fin du menu de substitution dès lors qu'un plat contenant du porc (viande impure pour les musulmans comme pour les juifs) était servi. Dans les faits, la mairie n'a prévu aucun plat contenant du porc jusqu'aux vacances de la Toussaint, à l'exception d'une simple entrée, le 15 octobre. Comme le rappelle l'Observatoire de la laïcité dépendant de Matignon, la restauration scolaire constitue un « service public facultatif », et « aucune obligation ne contraint la commune en matière de menus ». (Photo F. Destoc)

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